1) Terrain non adéquat – Eaux de ruissellement et eaux usées
Le terrain visé par le projet Braguettes est fortement incliné et ne semble pas propice à la construction de logements et d’espaces bétonnés. Au lieu d’une pénétration des eaux de pluies dans les sols, ce quartier, en bordure d’une zone verte, ne fera qu’augmenter les quantités d’eaux de ruissellement et d’eaux polluées déversées dans les égouts.
Il est à craindre que même le petit ruisseau (Ry Saint-Jean) subira des bouleversements. Le village de Clabecq a déjà subi énormément de dégâts suite à de nombreuses inondations. Bien que la nouvelle législature ait pris les dispositions pour améliorer la situation, en nettoyant entre autres l’arrivée du Hain dans le canal, l’infrastructure actuelle ne permet toujours pas d’absorber la totalité des eaux usées. Les égouts de la rue du Château sont saturés ! Dans les maisons du bas de la rue Georges Leveau (en bordure du projet Braguettes), les caves sont régulièrement inondées.
Route Provinciale - 29 septembre 2014
Route Provinciale - 04 octobre 2012
Rue du Château - 24 septembre 2020
2) Village, ville et infrastructures
En bordure de la ville de Tubize, les habitants de Clabecq, Saintes et Oisquercq veulent préserver leur identité de village. Un village se veut accueillant, convivial, vert, plus calme avec une densité de population moindre et donc, nous l’acceptons, une infrastructure un peu moins développée. Si Saintes et Oisquerq semblent avoir réussi à préserver cette identité villageoise, le tableau ci-après démontre à quel point Clabecq souffre d’une urbanisation. La densité y est en effet plus importante qu’à Tubize !
| Population | Surface | Densité au km² |
Tubize | 16479 | 14,7 | 1139,388 |
Clabecq | 4782 | 4,19 | 1141,289 |
Oisquercq | 1984 | 3,99 | 497,243 |
Saintes | 2807 | 9,87 | 284,397 |
Source209 : https://www.citypopulation.de/en/belgium/places/brabantwallon/
La ville de Tubize s’agrandit de façon exponentielle, sans penser à offrir l’infrastructure nécessaire aux habitants de toute la commune. Il serait temps d’envisager des écoles, des crèches, des maisons de repos, des infrastructures culturelles et sportives, une piscine, des aménagements pour améliorer la mobilité avant de permettre encore d’autres quartiers urbains que ceux déjà prévus. Il faudrait ensuite laisser le temps d’analyser l’impact de tous ces chantiers prévus (Projet Confluent sur le site des forges de Clabecq, Contournement Nord, Site de la chaussée d’Hondzocht, Champ du Tordoir, Projet Mondi, …) avant d’en permettre d’autres. Nous sommes partis pour des années de chantiers multiples !
Clabecq veut préserver son identité de village, proche d’une ville certes, mais ne veut pas devenir une cité dortoir.
3) Mobilité
Pour remédier à l’augmentation de la population de Tubize (entre autres sur le site des forges) et du trafic qui en découlera, le plan du « contournement nord » est proposé. Dans ce projet, cher aux Tubiziens, Clabecq a été complètement oublié. Tout semble indiquer qu’il n’y a aucune solution valable pour désengorger le trafic tant à l’intérieur du village de Clabecq qu’au niveau de ses accès et de ses sorties. Les sens interdits et sens uniques proposés ne feront qu’aggraver une situation de plus en plus insupportable. La construction du lotissement ULB à proximité du bois de Clabecq, suivie de la fermeture de la route St-Véron menant vers le bois de Halle, a déjà aggravé une situation désastreuse. La mise en sens unique annoncée de la rue Musseberg (à proximité du nouveau cimetière) vers et par la commune de Lembeek engorgera encore davantage la circulation à Clabecq. Seules deux échappatoires possibles resteront ouvertes : la rue des Déportés et la route Provinciale.
Dans ce chaos, il est incohérent d’augmenter encore la population de Clabecq avec une cité dortoir supplémentaire qui aggravera encore la mobilité ! La place Josse Goffin et les rues de Clabecq (Rue St-Jean, Rue Leveau, Rue du Château, Rue des Déportés, Rue des Mésanges), aménagées avec de nombreux dos d’ânes et chicanes, ne sont pas propices au passage de camions pendant toutes les années que durera le chantier Braguettes, ni à une augmentation du trafic déjà très dense à Clabecq. La ville de Tubize est un goulot étranglé, il en est de même pour Braine-le-Château, Lembeek et Ittre.
4) Parc Saint-Jean – Poumon vert de Clabecq
Situé en zone verte, le Parc Saint-Jean est un véritable poumon vert pour les habitants de Clabecq et ceux de Tubize. La plaine de jeux récemment aménagée augmente la fréquentation du parc où il fait bon se promener. Le parc présente une belle faune et flore spontanée et représente donc un refuge de choix pour de nombreuses espèces au milieu de l'urbanisation grandissante. Des béliers sauvages placés en pâture sur des parcelles du parc aident à diminuer l’utilisation de machines agricoles et augmentent la biodiversité locale. Les parcelles concernées par le projet participent au réseau écologique en formant une continuité avec le parc.
C'est justement sur ces zones qu’on envisage de construire 23 maisons unifamiliales et 12 appartements répartis en 3 blocs !
Au bas de ce terrain de 2 hectares qui serait sacrifié pour une urbanisation, circule le Ry Saint-Jean qui, bien que traversant une zone verte, subira une augmentation d’eaux de ruissellement polluées. Le béton, l’éclairage, les nuisances sonores, la perte d’habitats sauvages, impacteront sans aucun doute la biodiversité du Parc Saint-Jean.
5) Nuisance et dévaluation
Les 35 logements imaginés seraient enclavés entre le Parc Saint-Jean situé en zone verte, et les jardins des habitants des rues Georges Leveau et Saint-Jean. Outre les nuisances que les Clabecquois devront subir pendant toute la durée du chantier, les habitants des rues précitées, au lieu de bénéficier de la quiétude de leur jardin et des champs à l’arrière de chez eux, subiront des nuisances inévitables qu’une population de 35 logements draine. Certains appartements prévus semblent même surplomber les jardins de la rue Georges Leveau !
Eclairage public, nuisances sonores, trafic routier, voiries, parking,... amèneront stress, inconfort, tensions, augmentation du risque de vols, problèmes de santé. Le trafic actuel provoque déjà des fissures dans les maisons. Qu’en sera-t-il avec le passage des camions à l’avant mais aussi à l’arrière de ces maisons lors de la construction de ce chantier?
Les propriétaires des maisons avoisinantes (Rue Saint-Jean, Rue Leveau, Rue du Château) subiront une dévaluation de leur bien, au bénéfice d’un seul promoteur immobilier !
6) Parking « offert » en contrepartie des nuisances
La construction d’un parking est prévue par le promoteur immobilier sur un terrain dont la commune est propriétaire en face de l’ancien cimetière. Ce parking risque d’attirer des dealers, des dépôts clandestins et autres nuisances.
Actuellement, il n’y a pas de besoin de parking supplémentaire à cet endroit. Qui donc l'utiliserait en dehors peut-être parfois des nouveaux acquéreurs ou de leurs invités ?
De plus, situé en contrebas de la rue Saint-Jean, ce parking va par contre augmenter les eaux de ruissellement, forcément polluées, vers le Ry Saint-Jean traversant le parc.
Le projet sur cette parcelle communale n'a pas beaucoup de sens. Nous nous questionnons donc sur le type d'accord, s'il y en a un, passé entre l'administration communale et le promoteur immobilier. Les procédures et le contrôle démocratique ont-ils bien été appliqués ? Affaire à suivre... !